Table des matières:

1) Introduction.
2) Caractéristiques du modèle.
3) Construction des ailes.
4) Construction du fuselage.
5) Guignols.
6) Roulette de queue et train d’atterrissage.
7) Entoilage.
8) Les servos.
9) Les parties fibre.
10) Le moteur.
11) Tableau de bord.
12) Finitions.
13) La récompense finale: le premier vol.

1. Introduction.

Le Spacewalker est un avion dessiné par Jesse Anglin dans les années 80. Il a été construit dans une version monoplace et une version biplace.
La structure est en tubes soudés recouverte de toile, les ailes sont en structure bois entoilée.
La motorisation de début a été confiée à un moteur Continental de 65 Hp. Les versions suivantes ont été motorisées avec des moteurs type Lycoming , Rotec et Chevrolet Corvair dans une gamme de 85 à 150 Hp.
Poids à vide: 350 Kg
Envergure: 9m.
Longueur: 6m50
Vitesse de croisière: 135 KmH

2. Caractéristiques du modèle:

Je me suis dirigé vers un modèle monoplace à l’échelle 1/3 issu d’un plan SIG.

Envergure: 2 m 63
Longueur: 1 m 80
Poids: 10kg800
Moteur: OS FT 300 modifié avec allumage électronique rcexl.
Carburant: Methanol, Nitométhane, huile synthétique
Train d’attérissage perso amorti et fonctionnel.
Hélice: 20×10 Biella.
Servos: 5 (1 gaz, 2 ailerons, 1 profondeur, 1 direction).
1 voie pour le kill switch (allumage électronique).

Dans les prochains chapitres, vous pourrez suivre la construction du modèle.

3. Construction des ailes.

Comme pour la majorité de mes modèles, les pièces principales (couples, nervures…) sont dessinées sous Autocad puis les fichiers dxf sont importés dans Galaad pour faire les découpes des différentes pièces sur ma machine CNC.
Les longerons principaux en pin sont fixés bien à plat sur le chantier et les nervures sont collées à leurs emplacements et sont espacées par les entretoises du webbing.
Les clés d’aile sont introduites dans les nervures sans les coller pour assurer un bon alignement des clés.
Ensuite, on colle les différents petits longerons de renfort et le faux bord d’attaque.
Dans la foulée, coté extrados, on colle le coffrage du bord d’attaque et du bord de fuite ainsi que le coffrage de l’aileron.
Quand tout est bien sec, on retourne l’aile et on découpe les pieds de nervure, on cale l’aile pour éviter tout vrillage et on colle les coffrages coté intrados.
Les ailerons sont alors découpés et les charnières des ailerons, préalablement découpées sur la CNC, sont collées à l’epoxy et les points d’articulations sont alignés avec une CAP.
On colle les bords d’attaque des ailerons et on les ponce à la forme voulue.

4. Construction du fuselage.

Passons à la construction du fuselage. Le fuselage est constitué d’une boite composée de 2 flancs, d’un dessus, d’un dessous , le tout assemblé au moyen de longerons en pin.
Les quelques couples sont découpés sur la CN. On réalise un flanc gauche et un flanc droit, puis on colle la partie supérieure et la partie inférieure. La boite étant consolidée par des intercalaires en pin.
A chaque intercalaire, j’ai collé des goussets de renfort.
Le fuselage est maintenu dans le gabarit pour garantir un parfait équerrage et éviter tout vrillage.

Une fois les ailes terminées, il faut s’attaquer au stab et à la dérive.
Ils sont réalisés avec de simples longerons en balsa, rien de bien compliqué pour un constructeur averti.
En cours de montage, ne pas oublier d’incorporer les blocs de balsa aux droits des charnières ainsi que les guignols de profondeur et de direction.
J’ai opté pour un stab démontable et j’ai donc intégré des clés en carbone dans des tuyaux en laiton.
Comme sur le grandeur,le stab est maintenu par des haubans fonctionnels. Les attaches en ALU ont été usinées sur la CNC.

5. Guignols.

Pour actionner les différents éléments mobiles, j’ai découpé, avec la CN, des guignols en carbone.
Pour la commande du stab, j’ai utilisé un système déjà utilisé dans mon tiger moth et cela fonctionne trés bien.
Pour les commandes de dérives et de roulette de queue, guignols classiques en carbone.
Pour la dérive, coté servo, j’ai greffé un palonnier en carbone sur le palonnier existant.

6. Roulette de queue et train d’atterrissage.

J’ai également réalisé une roulette arrière en utilisant 3 plats en acier dur de 10mm/1mm.
Sur la béquille j’ai installé une roulette récupérée sur un ancien modèle.
Le train d’attérissage est de construction perso et est trés proche de l’original. Les différentes pieces sont découpées dans des tubes d’acier et brassées à l’argent.
Un ressort travaillant en compression est logé dans le tube central et limite ainsi la course du train d’attérissage.
La suite en image.

7. Entoilage.

Maintenant que tout est collé et assemblé, il faut penser à entoiler le modèle.
J’utilise du Proficover de chez Toni Clark. C’est une toile textile thermo-rétractable qui se travaille trés bien et donne d’excellents résultats.
La suite en image.

8. Les servos.

Pour actionner toutes les parties mobiles, il nous faut installer quelques servos. 1 servo de gaz, 1 servo de 10kg pour la profondeur et 1 servo de 10 kg pour la dérive.
Ensuite 1 servo de 10 kg dans les ailes pour chaque aileron.

9. Les parties fibres.

Nous voici arrivé à la partie considérée le plus souvent comme la plus difficile par les modélistes: la fabrication des capots et autres accéssoires en fibre de verre.
Ici, j’ai eu un petit coup de pouce, mon ami Manu avait un kit de spacewalker en attente d’être construit. Il m’a gentiment prêté le capot et les saumons pour faire des moules.
Pour réaliser les saumons d’ailes, j’ai découpé une nervure de bout d’aile sur laquelle j’ai fixé le saumon avec du double face. Le saumon d’origine a été préalablement ciré généreusement.
Puis j’étale une couche de gelcoat que je soupoudre de fibre de verre broyée qui va permettre à la toile de fibre de verre de bien adhérer au gelcoat.
Ensuite la toile de fibre de verre est collé au moyen d’epoxy étalée au pinceau.
Pour réaliser ces moules j’utilise des produits de chez R&G qui me donnent entière satisfaction.
Après quelques heures de patience, il faut récupérer les originaux, il ne reste plus qu’à faire les pieces en fibre.

Réalisation des saumons d’ailes, il faut faire 2 moules car il y a un saumon gauche et un droit et ils ne sont pas symétriques.

Ensuite il faut réaliser le capot. Le capot d’origine étant d’une seule piece, j’ai construit un assemblage en bois pour pouvoir faire un moule en 2 parties et avoir ainsi un capot en 2 parties.
Il faut décider du plan de joint et bien soigner la séparation.
Même exercice que pour les saumons, bien ciré la piece d’origine pour éviter de la coller au moule, puis pose de gelcoat et de la fibre. Après démoulage, opération inverse, on réalise le capot définitif.
Dans la même foulée, les carénages de roues ont été réalisés dans un moule existant.

10. Le moteur.

Voila venu le moment de présenter le moteur sur le fuselage…..J’ai opté pour un OS FT 300 qui dormait depuis quelques années sur le fuselage d’un CAP 10B.
Après un démontage et un bon nettoyage, le moteur est fixé sur la parois parefeu. Ca donne déjà une autre gueule au fuselage.
Pour corser le tout, j’ai décidé de modifier le moteur d’origine en lui ajoutant un allumage électronique.
Pour cela, je me suis mis en rapport avec un spécialiste de ce genre de manip.: Olivier ROGEAU, mieux connu sur les forums d’aéromodélisme sous le pseudo de Eulboyington. Olivier m’a usiné 2 bagues pour mon FT 300.
La première bague se fixe sur le moteur et permet de fixer le capteur à effet Hall de l’allumage électronique et la seconde bague se fixe sur le porte hélice afin de caler l’aimant suivant le bon angle: en principe 28° avant le point mort haut du piston.

Petites photos du montage.

11. Tableau de bord.

Pour personnaliser le cockpit, j’ai découpé un tableau de bord dans une feuille de ctp de 1mm.
Puis avec la CN, j’ai gravé des instruments dans du gravoply. A titre d’information les instruments font 20 et 23mm de diamètre.
Les chiffres les plus petits font 1,7mm de haut. Les instruments sont découpés avec un léger rebord et sont collés à l’arrière du ctp.

La suite en image.

12. Finitions.

Nouveau moment crucial, la peinture et la déco du modèle. J’ai choisi une peinture sans solvant à base eau comme pour les voitures. Un gris métallisé et un bleu foncé.
Sur le fuselage et les ailes, la peinture grise a été posée au rouleau laqueur, sur les parties fibres, la peinture a été mise à l’aérographe, idem pour les inscriptions et les décos.
Un grand merci pour mon ami Bruno qui m’a réalisé les caches pour le lettrage et pour les pin-ups. Un régal de travailler avec du si bon matos.
Avec la CNC, j’ai découpé un pourtour de verrière dans une plaque d’alu de 1mm puis j’ai rivé une feuille de plexi et j’ai cintré l’ensemble pour le fixer sur l’avant du cokpit.
La suite en image.

Cliquer sur les photos pour les agrandir.

13. La récompense finale: le premier vol.

Arrivé au terrain, le temps est super beau, une légère brise dans l;’axe de piste…parfait.
Montage des ailes, plein du réservoir, test des diverses commandes…impec, tous les servos répondent correctement dans le bon sens.
Mise en route du moteur, taxi et hop…l’oiseau est dans son élément.
Petite correction trim aileron et profondeur et le vol est parfait. Après quelques minutes de vol, retour au terrain pour contrôler si tous les éléments sont en place. Contrôle parfait. On refait le plein et c’est reparti pour un nouveau vol. Les tonneaux lents sont parfaits ainsi que les loopings.

Cliquer sur les photos pour les agrandir.

Le premier vol.